lundi 27 juillet 2009

Le gigantisme, l’autre plaie du Tour ?

Vous l’avez donc compris. Malgré la pression de tous les instants et les contrôles inopinés (certains seraient encore en cours d’analyse…), pour la première fois depuis 2006 et le passage de témoin de son prédécesseur Jean-Marie Leblanc, Christian Prudhomme a vécu un Tour de France sans « affaire » de dopage.

Si le scénario de la course a manqué parfois d'équilibre, le directeur du Tour de France dresse un bilan plutôt positif de cette édition gagnée par l'Espagnol Alberto Contador. Interrogé dimanche soir par plusieurs journalistes, Christian Prudhomme a redit le « succès populaire du Tour », principalement samedi sur les pentes du Mont-Ventoux.

« Je suis sous le coup de cette ascension, dit-il. Tant en journaliste qu'en directeur du Tour, je n'avais jamais vu une telle foule. Il y avait des centaines de milliers de personnes faisant preuve d'un enthousiasme indescriptible. C'était une vraie finale et s'il n'y avait plus de suspense pour la victoire finale, il en restait beaucoup pour le podium. Ce n'était pas mal. »

Néanmoins, Christian Prudhomme n’oublie pas l'accident mortel d'une femme fauchée par la moto d'un garde républicain durant l'étape Colmar-Besançon. « Le garde républicain est un professionnel de la sécurité mais il ne pouvait rien faire, assure-t-il. Le Tour est une fête populaire et notre priorité absolue est la sécurité. Chacun sur le bord des routes doit comprendre et obéir. On voit des gamins, pas seulement des adultes, courir dans les cols. Que font ceux qui en ont la charge ? »

Et Prudhomme d’utiliser les mêmes mots que ceux de Jean-Marie Leblanc, il y a au moins quinze ans… « Le Tour de France est grand, sans doute trop. Il va falloir réduire son gigantisme parce que je ne veux pas être parfait dans les zones industrielles, plutôt arriver et repartir du coeur des villes. »

Eternel dilemme. La logique du tiroir-caisse ? ou un visage plus humain ? Rappelons que, selon nos sources, la Grande Boucle rapporte annuellement au groupe Amaury la bagatelle de cinquante millions d’euros, environ. Les décideurs du groupe Amaury sont connus et leurs options stratégiques, année après année, ne vont évidemment pas dans le sens d'une humanisation de l'organisation, où les sponsors règnent en rois. Pour eux le choix est vite fait, comme en attestent leurs nouvelles relations avec l'Union cycliste internationale, non ?

A plus tard…

1 commentaire:

Anonymous a dit…

J'espère que ce blog ne va pas disparaître et que Ducoin va continuer, sur tous les sujets, comme il le fait le samedi avec son bloc-notes. Allez, please !!!