Ce mardi 14 Juillet, entre Limoges et Issoudun (194,5 km), un dialogue de sourds entre la plupart des équipes et les instances dirigeantes a failli nous priver de son. Alors : oreillette ? Pas oreillettes ? Au risque de subir quelques sanctions des commissaires ? La belle affaire…
Le cyclisme, manifestement, veut s’offrir une crise sans intérêt pour mieux en masquer d’autres volontairement étouffées depuis le départ de Monaco (toujours pas de contrôle positif). Comme nous le disait le patron de l’équipe AG2R La Mondiale, Vincent Lavenu, pendant la journée de repos : « Avec cette histoire d’oreillettes, qui n’a aucun intérêt, on se trompe décidément de priorité. Comme si le problème du vélo en ce moment c’était ça ? Et en plus, ça amuse la galerie et ça occupe les journalistes, c’est ridicule! » Inutile de vous dire que je partage assez le point de vue de Vincent.
Entre les partisans d’un retour à la tradition (Madiot, Prudhomme, etc.), qui réclament la généralisation de la suppression des oreillettes afin de redonner de la liberté et de l’improvisation à la course, et les modernistes qui parlent de « retour en arrière » et « d’archaïsme » (14 managers d’équipes, tous réunis derrière une pétition signée à l’initiative de Johan Bruyneel, le patron des Astana), le conflit risquait de s’envenimer. C’était du moins une hypothèse.
Finalement, tous nos bons hommes durent respecter l’injonction des organisateurs du Tour, qui obtinrent il y a quelques mois de l’UCI que deux étapes (ce sera également le cas vers Colmar, vendredi) soient courues sans liaison radio entre les coureurs et leur voiture d'équipe. Résultat catastrophique aujourd’hui, où l’on vit une évidente mauvaise volonté collective, une sorte de « grève » du peloton, qui décida de roulotter à distance raisonnable d’une échappée condamnée, un peloton ne laissant, comme par hasard, aucune place à l’improvisation...
Bilan. Fiasco total de l’initiative. Sprint sur la ligne d’arrivée. Bref une non-étape, insipide et insignifiante, à endormir le suiveur le plus mordu…
Les coureurs décident toujours de la course. Comment certains peuvent encore l’oublier ?
A plus tard…
5 commentaires:
Je comprends l'opinion de Ducoin, il a sûrement raison de dire qu'il y a des sujets plus importants que les oreillettes. Néanmoins, suite aux Championnats de France sur route, juste avant le Tour, je trouve que la suppression des communications avec les coureurs pourrait redonner du crédit à la course, qui, comme on a pu le voir dans le Pyrénées, en manque beaucoup. Redonnons de la place au libre-arbitre et à l'improvisation !
En fait, je vois pas comment il n'y a pas encore eu de contrôlé positif depuis le départ du Tour. Je n'ai qu'une question: que se passe-t-il ? Que nous cache t-on ?
Qui a dit: "Le Tour de France, c'est le 14 juillet tous les jours"?
En tout cas aujourd'hui, l'étape a été aussi chiante qu'un défilé militaire.
c'est la mode du "vintage" et du rétro, alors mettons leur chacun un boyeau autour des épaules, des selecteurs de vitesse sur le cadre, demandons à yvette horner d'animer le tour dans une dauphine décapotable ... Merde, on est en 2009, de 1903 à 94 on a eu une expérience du "sans oreillette" et maintenant par un beau matin de 2009 il faut les enlever, n'importe quoi, les nostalgique n'ont qu'à les enlever et les autres les garder!
et pourquoi pas un plume ou une hélice dans le bas du dos parce que cela fait moderne.
Question est: est-ce nécessaire? Réponse: non
Question est: est-ce que cela créée du spectacle? Réponse: non
Question est: est-ce que cela permets des initiatives? Réponse: non
je vote contre. D'ailleurs depuis quand elles sont là ?
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