Depuis Gérardmer (Vosges).
C’est l’ami Vincent Barteau – qui fut l’un des compagnons les plus fidèles, jusqu’au bout, de Laurent Fignon – qui m'a appris la nouvelle, vendredi soir, alors que nous regagnions notre hôtel: «Dis, mon titi, tu sais que Gauthier est mort? Putain, j'le crois pas!» Il a dit ça sans prévenir. Comme un choc mal assumé. Et déjà sa voix s’était érayée d’une profondeur rauque. Confirmation ce samedi 12 juillet à la lecture de l’Equipe: l’ancien coureur Jean-Louis Gauthier a bel et bien été retrouvé mort, la veille, auprès de son vélo lors d'une sortie. Il avait 58 ans…
Comme l’écrit Philippe Bouvet dans le quotidien sportif, Jean-Louis
«était la discrétion même» mais «il n’est pas parti dans l’indifférence». L'émotion est en effet grande sur les routes du Tour. Les
circonstances de son décès restent pour l’heure assez obscures. Son corps se
trouvait à côté de sa machine, sur la route départementale 116, en Charente,
probablement victime d’un accident cardio-vasculaire, selon les premières
constations. Rapide au sprint, Gauthier, chez Coop-Mercier, avait remporté une
étape du Tour, à Compiègne, en 1980, et avait endossé (une seule journée) le
maillot jaune en 1983, à la faveur d’un contre-la-montre par équipes.
Depuis sa retraite sportive, en 1987, il avait officié
durant vingt-cinq ans et jusqu’à l’an dernier comme assistant au sein de
nombreuses formations françaises: Z, Gan, Crédit Agricole, Bouygues
Telecom, Saur-Sojasun. Année après année, il était resté cet homme effacé,
grand professionnel, qui aidait toujours les journalistes à la moindre de leurs
questions. Depuis ses débuts, le chronicoeur l’avait interviewé à de nombreuses reprises, souvent autour
d’une bonne bière. Ce soir, nous ne boirons qu'à sa santé et aux nombreux souvenirs partagés. Le temps de renifler un bon coup.
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