vendredi 28 septembre 2012

A Nîmes, la «corrida historique» de José Tomas…

C’est l’aficionado Francis Marmande, dans le journal Le Monde, qui nous informe d’une nouvelle de la plus haute importance: le toréro espagnol José Tomas n’a rien perdu de son génie!

José Tomas, à Nîmes, dimanche 16 septembre 2012.
 Du 12 au 16 septembre, lors de la Féria des Vendanges à Nîmes, quelques privilégiés ont, entre autres choses (mano a mano Morante-Manzanares, El Juli-Castella, etc.), assisté à un spectacle du mythique José Tomas en solo. Soyons précis: seul contre six. Le journaliste et chroniqueur du quotidien Le Monde, Francis Marmande, nous a délivré l’information, mardi 18 septembre 2012, dans un court article dont il a le secret. Francis Marmande écrit d’emblée qu’il s’agissait d’«un exploit pour toreros exceptionnels et en pleine forme» et un «défi pour José Tomas, 37 ans, trente-sept fois grièvement blessé», qui avait dit, un soir de 2000, «quand je vais toréer, je laisse mon corps à l'hôtel».

Citons Francis Marmande sans aucun scrupule tant la langue s'impose à nous: «Dans un étrange état de grâce et de sérénité, un sourire inhabituel aux lèvres, José Tomas a donc affronté six toros d'élevages différents, le dimanche 16, de 11h30 à 14h02. Autour? Flotte de jets privés à l'aérodrome de Garons loué depuis des mois. Marché noir stratosphérique. Arènes archi-combles. (…) Costume anthracite et or avec motifs mexicains pour le maestro. Pluie de récompenses. Sortie en triomphe par la Porte des consuls. Public en lévitation. Conversations de bar pour sept siècles. Internet en surchauffe. Relance d'un intérêt vacillant. Le torero déjà légendaire n'a pas, c'est le moins qu'on puisse dire, raté son rendez-vous avec Nîmes. Onze oreilles et une queue symbolique, plus un toro gracié. Peu avare de superlatifs par temps ordinaires, la critique taurine parle déjà de ‘’corrida historique’’, de ‘’corrida du siècle’’.»

jeudi 27 septembre 2012

Chômage : l'hécatombe

Le 6 mai dernier, les Français n’ont pas voté pour le chômage de masse, l’austérité et le renoncement !

«Le corps social perd tout doucement son lendemain.» Cette terrible formule de Paul Valéry concernait le royaume de France au temps de Montesquieu, avant 1789. Nous ne la choisissons pas au hasard pour évoquer l’ici-et-maintenant d’une actualité sociale épouvantable. Bien sûr, nous ne sommes probablement pas à la veille d’une révolution. Mais où en sommes-nous avec «notre lendemain»? Depuis hier, comme si le franchissement des caps symboliques servait à une prise de conscience plus collective qu’individuelle, les Français s’interrogent sur leur avenir en regardant, effarés, le taux de chômage officiel : la barre des trois millions vient d’être franchie. Un seuil plafond que la France n’avait pas atteint depuis bientôt vingt ans. Et encore, gardons-nous des comparatifs hasardeux, puisque seules certaines catégories de chômeurs sont désormais comptabilisées dans les statistiques certifiées conformes. Exit les chômeurs ayant exercé une activité réduite courte, un temps partiel, des stages, des formations, etc. Le vrai chiffre des sans-emploi en âge de travailler dépasse sûrement la barre des cinq millions, peut-être plus…

Et Michel Sapin? Le ministre du Travail n’en démord pas. «Inverser la courbe du chômage à la fin de l’année 2013» serait «un objectif de mobilisation, un objectif qui paraît atteignable». Cette forme singulière d’optimisme ne nous trompe pas. Fin 2013: c’est dans quinze mois! Autrement dit, M. Sapin nous annonce comme un fait acquis que le désastre social, non seulement ne s’arrêtera pas, mais risque de s’aggraver.

lundi 24 septembre 2012

La satire, une preuve de démocratie

Si la liberté d’expression n’est pas absolue, la démocratie ne devient-elle pas précaire?

«Il y a des caricatures plus ressemblantes que des portraits, des caricatures où l’exagération est à peine sensible et, inversement, on peut exagérer à outrance sans obtenir un véritable effet de caricature.» Au moins sur ce point, nous nous accorderons aisément avec Bergson pour accepter tout relativisme individuel. Notre maître Larousse lui-même, dans la définition qu’il donne du mot caricature, ne cache pas notre part de subjectivité: «Représentation grotesque, en dessin, en peinture, etc., obtenue par l’exagération et la déformation des traits caractéristiques du visage ou des proportions du corps, dans une intention satirique.»

Ce fut donc la loi du genre: Charlie Hebdo ne pouvait pas manquer de participer au «débat» sur l’islam qui agite le monde depuis qu’aux États-Unis, un obscur et détestable film d’un provocateur américano-égyptien sert de prétexte à une vague de manifestations antiaméricaines et, souvent, antioccidentales… Seulement, depuis quelques jours, des personnalités ont dénoncé le parti pris des dessinateurs de Charlie Hebdo, qui, en caricaturant Mahomet, «se retrouveraient aux côtés de fanatiques islamophobes» et transformeraient les islamistes «en premiers défenseurs de l’islam». Donc, au prétexte qu’il y aurait une limite à la provocation et qu’il convient de «réfléchir avant de craquer une allumette sur une poudrière», il ne serait pas interdit d’interdire, afin de tenir compte du contexte dans lequel se pratique l’art de la caricature ou de la satire.

samedi 22 septembre 2012

UCI : McQuaid veut-il vraiment "éradiquer" le dopage?

Le président de l'Union cycliste international reconnaît une "vraie culture du dopage" dans son sport mais refuse une commission spéciale pour faire toute la lumière...

Pat McQuaid.
En marge des championnats du monde, qui se tiennent jusqu’au dimanche 23 septembre aux Pays-Bas, le président de l’UCI, Pat McQuaid, a tenue une conférence de presse pour évoquer l’un des sujets les plus sensibles du moment. Le dopage, bien évidemment… L'homme est d'abord revenu sur le cas Lance Armstrong, puisque tous les observateurs s’étonnent de la lenteur de la décision des instances mondiales concernant le lourd dossier de l’Américain. Pat McQuaid a annoncé que l’UCI n’avait «pas l’intention d’aller en appel» pour contester la décision de l’USADA (l’agence antidopage américaine), sauf, bien sûr, «si l'examen des documents devait révéler un problème important». McQuaid a par ailleurs confirmé que sa fédération attendait toujours de l'USADA la «décision motivée» et le «dossier complet de l'affaire Lance Armstrong». Rappelons que le septuple vainqueur du Tour de France (1999 à 2005) a vu ses résultats sportifs ni plus ni moins annulés par sa fédération à partir de 1998 pour cause de dopage. McQuaid: «Il n'y a pas de délai réglementaire pour que l'Usada nous transmette ce dossier. Nous aurons ensuite 21 jours pour prendre une décision.»
Alleluia.

vendredi 21 septembre 2012

Eloge(s) de la Fête de l'Humanité...

La fierté de la Fête nous gonfle un peu. Question: comment la «poursuivre» et préserver jusque dans les moindres détails sa diversité, sa richesse?

Fête. Griffonnées dans le secret des arrière-stands, à l’ombre des estrades, les pages d’après-Fête nourrissent toujours le soupçon. Les lecteurs peuvent en effet s’imaginer quelque projet laudateur et, plus encore, le déchaînement ronflant de ruses et d’effets de plume pour dire et ne pas taire son propre enthousiasme devant ces instants réenchantés, si semblables chaque septembre recommencé, et pourtant si différents qu’ils forcent les portes de notre admiration. Ceux qui vinrent cette année, au moins le savent. Les jours de Fête de l’Humanité restent longtemps en nous, trace-sans-trace d’un immense bonheur qui nous dépasse. Et puisque la pudeur doit parfois s’effacer derrière l’évidence, admettons que l’irruption du génie collectif est une sorte d’ébranlement. Entre caresses reçues. Et coups de poing assénés. À moins que ce ne soit l’inverse.

Peuple. Rien de moins, donc, que de donner à la poésie sa vraie place, sans négliger le reste, ce qui émeut et énerve, ce qui tire les larmes et rend fou, l’éloge en humanité d’un instantané lumineux, éclairé par ceux qui le constituent avec, chevillé au corps, l’espoir insensé d’assouvir nos rages de poseurs d’idéal.

lundi 17 septembre 2012

La gauche (socialiste) au pouvoir est-elle vouée à décevoir?

Nous sommes instruits du passé et nous ne pouvons plus ignorer ce qui ressemble à un éternel recommencement, à savoir une petite espérance suivie d’une déception...

Crainte. Portés par un élan qui nous entraîne plus loin que nous-mêmes, toujours nous étreignent l’angoisse du gouffre, la peur du nulle part… Ces temps-ci, une légitime question nous hante tous, et, plus ou moins maladroitement, nous tentons de la formuler sans trop laisser la place à une radicalité définitive. Le «tous» s’adresse à ceux qui préservent en eux la même brûlure de la conscience, le même appétit pour l’idéal de progrès en marche, en somme la même soif de gauche! Voici donc notre version toute personnelle de cette interrogation lancinante: puisque nous sommes instruits du passé et que nous ne pouvons plus ignorer ce qui ressemble à un éternel recommencement, à savoir une petite espérance suivie d’une déception, pourquoi la gauche (socialiste) au pouvoir est-elle vouée à décevoir ceux qui l’ont installée au pouvoir? En d’autres termes, cette crainte est-elle plus légitime que jamais?

Désarroi. Ne fuyons pas les termes du débat. Car les premiers mois de la présidence de François II ressemblent à la bande-son d’un monde de moins en moins caché où dominent toujours, sans vraie rupture, les heurts d’une société in-humaine, où le chômage de masse et la paupérisation galopante deviennent la marque immanente de cette situation.

jeudi 13 septembre 2012

Jules Vallès: le littérateur des barricades

L’auteur de l’Insurgé ne peut être dissocié du journal 
qu’il fonda, le Cri du peuple, intimement lié au flamboiement de l’insurrection de la Commune de 1871.

«Debout entre l’arme et l’outil, prêt au travail et à la lutte, le peuple attend.» De la veille à l’insomnie, de la nuit sauvegardée au sommeil impossible, Jules Vallès conserva la même brûlure de la conscience, le même appétit de tenir ouvert le registre du combat. Ses ennemis, nombreux par-delà le XIXe siècle, l’ont dit «forban», «saltimbanque», «graine d’assassin» et même «immonde parmi les immondes», selon Léon Bloy… De son vivant et bien après, le Jules Vallès aux mains noircies de poudre et d’encre a tout connu, lui l’héritier de ceux qui inventèrent le journalisme moderne au nom d’une vieille règle immanente qui dicte sa loi : lorsque le peuple se dresse et aspire à l’émancipation, l’exultation collective passe par une profusion de journaux…

Pourtant, «l’œuvre» journalistique de ce communard en blouse rouge resta longtemps dans les limbes de l’histoire alors que ses écrits romanesques, admirés pour la trilogie (l’Enfant, le Bachelier et l’Insurgé), furent encensés. Le grand historien Henri Guillemin déclama ainsi sa passion: «Quand on pense au temps qu’il a fallu pour que la critique officielle reconnaisse que Vallès appartient à la plus haute lignée. Sans la moindre hésitation, je le place dans le peloton de tête des écrivains français, ceux qui savouraient les syllabes, dégustateurs de sonorités, créateurs de ces rythmes suprêmes» (1). L’écrivain et le journaliste ? Une seule et même personne.

mercredi 12 septembre 2012

Les films sur Raymond Aubrac doivent être diffusés à la télévision

Raymond Aubrac.
Laissera-t-on l’amnésie collective sournoisement endormir l’esprit critique?

Le lundi 16 avril 2012, Raymond Aubrac recevait les honneurs militaires aux Invalides, quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. L’ensemble des responsables politiques du pays étaient présents et astreints au silence, comme pour mieux méditer le message de cet homme. La sortie, le 4 septembre dernier, du coffret réalisé par Pascal Convert et édité par l’INA regroupant les films Raymond Aubrac, les années de guerre et Raymond Aubrac, reconstruire (ce dernier pour l’instant inédit) préfigure la diffusion, que l’on espère prochaine mais hélas sans en être assurés pour l’instant, de ces deux documentaires sur France Télévisions.

Raymond Aubrac s’attristait toujours un peu de ce que ses visiteurs le questionnent, avant tout, sur son passé. Conscient que l’histoire ne se répète jamais deux fois de manière identique, il ne se posait pas en donneur de leçons et vivait au présent. En se préoccupant de l’avenir, tout particulièrement de celui de la jeunesse. Il ne cédait pas pour autant à l’amnésie collective qui sournoisement gagne et endort l’esprit critique. Après le formidable livre de Pascal Convert, Raymond Aubrac, résister, reconstruire, transmettre (Éditions du Seuil), les films Raymond Aubrac, les années de guerre et Raymond Aubrac, reconstruire permettent de mieux connaître le parcours de cet homme qui savait que la discrétion est la meilleure des armes pour celui qui souhaite, non la gloire personnelle, mais des résultats effectifs.

lundi 10 septembre 2012

Annie Ernaux: "Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature"

Je me permets de citer longuement des extraits d'une tribune donnée par l'écrivain Annie Ernaux au journal Le Monde, daté du 11 septembre 2012, pour dénoncer le dernier livre de Richard Millet, intitulé Eloge littéraire d'Anders Breivik (Gallimard). Je m'associe pleinement au contenu du texte d'Annie Ernaux...

Annie Ernaux.
"J'ai lu le dernier pamphlet de Richard Millet, Langue fantôme suivi d'Eloge littéraire d'Anders Breivik (P.-G. de Roux, 120 p., 16 €) dans un mélange croissant de colère, de dégoût et d'effroi. Celui de lire sous la plume d'un écrivain, éditeur chez Gallimard, des propos qui exsudent le mépris de l'humanité et font l'apologie de la violence au prétexte d'examiner, sous le seul angle de leur beauté littéraire, les "actes" de celui qui a tué froidement, en 2011, 77 personnes en Norvège. Des propos que je n'avais lus jusqu'ici qu'au passé, chez des écrivains des années 1930. Je ne ferai pas silence sur cet écrit à la raison que réagir renforce la posture de martyr, d'écrivain maudit, qu'il s'est construite. Ou qu'il s'agirait là d'un délire, d'un "pétage de plombs" ne méritant pas une ligne. C'est dédouaner facilement la responsabilité d'un écrivain réputé pour savoir manier la langue à merveille. Richard Millet est tout le contraire d'un fou. Chaque phrase, chaque mot est écrit en toute connaissance de cause et, j'ajouterai, des conséquences possibles." (...)

L'évasion morale de Bernard Arnault

Le capital et le profit n’ont pas de patrie: pourquoi voudriez-vous que le patriotisme économique soit le fort de Bernard Arnault?

Voilà donc l’image que se font certains de notre pays. Voilà donc les lois de l’argent et le sentiment d’impunité. Voilà donc la caste des puissants en smoking, d’ordinaire bien dissimulés derrière leur phrasé et l’onctuosité de leur élégance moralisante. Vous aussi, vous la sentez l’haleine fétide de ceux qui usent et abusent de leurs privilèges jusqu’à s’essuyer les pieds sur notre bien commun, la République? Affirmons-le sans détour: toutes les raisons invoquées pour «expliquer» le souhait du super-patron, Bernard Arnault, de revendiquer la nationalité belge ne résisteront pas à l’examen de conscience. Le signal est donné, et pas n’importe lequel, un point c’est tout.

Le boss de l’empire du luxe LVMH, première fortune de France et d’Europe, quatrième mondiale, aura beau raconter la plus belle histoire pour enrober de miel sa «tentation de Bruxelles», nous savons, nous, qu’en voulant quitter la France au plus mauvais moment, il signe une véritable déclaration de guerre. Une guerre économique, politique et idéologique. Une guerre de classe…

dimanche 9 septembre 2012

Hésitation(s): cet été, de quoi certains faits furent-ils les noms?

Qu'y eut-il de commun entre certaines déclarations estivales et les "violences" à Amiens, au coeur du mois d'août? Petite réflexion, à la faveur de la rentrée...

Echos. Le temps a paru hésiter, avant de s’emballer – une brusquerie d’autant plus cruelle que, les années s’additionnant aux années, l’exécution de la durée finit par sonner comme une sanction, un film projeté en accéléré provoquant cette improbable contraction de notre horloge universelle… Au cœur d’un été triomphant, les silences furent heureusement troués 
par des échos lointains plus ou moins assourdissants. À l’ombre des montages, sur le pré pentu où s’épanchent des humains, des chats, des chiens et même parfois des poules égarées 
par le chant du coq ininterrompu, nos rêveries se fixaient comme autant de piailleries démesurées. Mais l’œil malin continuait discrètement d’éplucher la presse quotidiennement.

Casseurs. Dans le maelström, les mots se bousculèrent sans forcément se corréler. Un jour de canicule, le philosophe Alain Badiou déclarait sans détour: «Hollande nous fera cadeau d’un capitalisme fleuri. Dans ses grandes lignes, il représente une gauche de droite, disons une déclinaison particulière 
de la droite.» Le lendemain, l’écrivain Richard Millet, auteur d’un livre abjecte (Éloge littéraire d’Anders Breivik, Gallimard), dont il revendique à dessein les moindres adjectifs, assurait sans aucune honte: «Dans cette décadence, Breivik est sans doute ce que méritait la Norvège, et ce qui attend nos sociétés qui ne cessent de s’aveugler pour mieux se renier.»

vendredi 7 septembre 2012

BCE : fumée blanche...

En laissant comprendre que le financement des dépenses publiques par la BCE était non seulement possible mais indispensable, un petit tabou vient donc de vaciller: bien d’autres devront tomber pour sortir de l’Europe austéritaire...

Mario Draghi.
Ainsi donc, jusqu’à l’hypnose, tous les acteurs politiques et économiques de la zone euro avaient les yeux tournés, jeudi 6 septembre, vers le siège de la Banque centrale européenne. Son patron, Mario Draghi, devait confirmer les promesses qu’il avait avancées au début de l’été. «Prêt à tout pour préserver l’euro», il avait laissé entendre que la BCE pourrait se doter d’un nouvel outil d’achat de dettes des États pour abaisser les taux d’intérêt, devenus pour certains si prohibitifs qu’ils ruinent toute projection d’avenir. Alors, hier, lorsque Super Mario a annoncé que, effectivement, la BCE achèterait «sur le marché secondaire des obligations d’État» sans fixer «de limite quantitative», c’est comme si une fumée blanche venait de s’échapper de l’Eurotower de Francfort…

Ne plaisantons pas. L’information s’avère assez capitale.