vendredi 24 juillet 2009

1989-2009 : mes détours du Tour (chapitre 7)

La grande et glorieuse famille du cyclisme n’a pas que des avantages. Car, pour passer « de la » famille à « la » famille, il n’y a parfois qu’un boyau. On l’a vu, la victoire peut se transformer alors en aliénation. Je me suis vite aperçu que la nuance philosophique était peu partagée par mes congénères suiveurs, qui ne manquent pas de qualités par ailleurs, qu’ils soient coureurs, patrons d’équipes, masseurs, mécanos, ou simples journalistes.

Que voulez-vous, on trouve plus de préservatifs que de livres, dans les valises des équipes.

Je n’oublierai jamais que, en 2005, Claude Simon était mort pendant le Tour, et l’annonce de sa disparition, que ses admirateurs-lecteurs attendaient avec angoisse depuis des mois, m’avait plongé dans un océan de douleurs assez peu partagé par ceux qui m’entouraient sur la caravane.

Le lendemain de cette cruelle information j’avais, dans un compte rendu d’étape pour le moins singulier, osé mêler le récit de la course du jour avec quelques impressions glanées au fil d’années de lecture sous la férule du pape du Nouveau Roman, ce qui donnait à cet article un ton volontairement décalé, hors limites, défricheur de juxtapositions, qui me valut le haut-le-cœur de deux trois confrères définitivement rangés dans la case « sport ».

Peine perdue ?

A plus tard...

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