lundi 4 février 2019

Pour les Amis, un seul objectif : la pérennité de l’Humanité

L’Assemblée générale de l’association les Amis de l’Humanité se déroulera le 9 février, à la Maison des métallos.

«Au moment où un cri social d’ampleur est poussé partout dans le pays, imaginez que l’Humanité puisse disparaître serait un comble, un crime à notre Histoire et à l’avenir de nos enfants!» Ces mots, calligraphiés d’une encre bleu turquoise et envoyés par un adhérent des Amis de l’Humanité, résument assez simplement la situation. Chacun sait désormais que le journal fondé par Jean Jaurès traverse l’une des crises financières les plus rudes de sa longue existence. Depuis plus d’une semaine, les messages de soutien, sans parler des chèques pour la souscription exceptionnelle, affluent par tous les canaux possibles et imaginables, autant de témoignages qu’il convient d’apprécier à leur juste valeur et qui claquent dans le paysage comme une injonction: l’Humanité ne peut pas, ne doit pas mourir. C’est dans ce contexte particulier que se déroulera, le 9 février à la Maison des métallos, l’assemblée générale de l’association les Amis de l’Humanité, dont la vocation première, depuis sa création en 1996, reste la défense de notre titre, sa pérennité et son rayonnement.


Le 28 janvier dernier, le directeur de l’Humanité, Patrick Le Hyaric, appelait dans nos colonnes à «une mobilisation exceptionnelle», ajoutant solennellement: «Dès maintenant, nous plaçons l’Humanité sous protection populaire et citoyenne.» Patrick Le Hyaric sera présent à cette assemblée générale, durant laquelle il informera les Amis de la situation exacte du journal, après la décision du tribunal de commerce de Bobigny. Depuis plusieurs mois, il ne cesse d’alerter sur les lourdes difficultés financières qu’affronte l’Humanité, raison pour laquelle les lectrices et les lecteurs, dans la dernière période, se sont levés en masse. En quelques semaines, plus d’un million d’euros ont été collectés grâce à leur si précieux engagement. La question posée aux Amis de l’Humanité, dans ces circonstances, paraît évidente: comment prendre toute sa place dans ce combat décisif? Une multiplicité d’actions de solidarité peut être engagée,  collecte de fonds, débats, banquets de soutien, etc., sachant que nous venons de lancer une grande campagne d’abonnements de parrainage sous le thème «À chaque lectrice et lecteur son nouvel abonné» à l’Humanité Dimanche et à l’Humanité des débats du vendredi, pour deux mois, au prix de 27 euros. 

Les Amis de l’Humanité, qui essaiment partout sur le territoire, prendront également toute leur part dans la préparation de la grande soirée de mobilisation et de solidarité pour l’Humanité, qui aura lieu le vendredi 22 février à la salle la Bellevilloise, à Paris. Une bataille – décisive – pour sauvegarder et développer notre bien commun s’engage. Toutes nos initiatives doivent désormais tendre vers ce seul objectif. Ce n’est pas un mot d’ordre ; juste une évidence. 

Programme du 9 février :
-10 heures. Après notre relance de 2018, où en est-on avec la marche des Amis de l’Humanité? Quelles décisions prendre pour soutenir le journal en 2019? Présentation par Jean-Emmanuel Ducoin, rédacteur en chef de l'Humanité et secrétaire national des Amis de l'Humanité. Intervention de Patrick Le Hyaric, directeur  de l’Humanité, député européen. La parole aux comités locaux.
-13 heures. Plateau-repas (participation aux frais  de 20 euros, réservation obligatoire auprès des Amis de l’Humanité) ou déjeuner dans le quartier  pour ceux qui le désirent. 

15 heures à 17 heures Débat. «Quelle réponse à la révolution numérique?» En partenariat avec la Maison des métallos. Avec Roland Gori, psychanalyste, professeur émérite de psychopathologie, et Jean-Paul Laumond, roboticien, directeur de recherche au CNRS, membre de l’Académie des sciences. Animé par Jean-Emmanuel Ducoin, rédacteur en chef de l’Humanité et secrétaire national des Amis de l’Humanité, et Pierric Marissal, journaliste à l’Humanité.  Maison des métallos, 94, rue Jean-Pierre-Timbaud, Paris 11e. Métro Couronnes ou Parmentier.

[ARTICLE publié dans l'Humanité du 5 février 2019.]

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