Depuis le début des années 2000, il est une tradition trop méconnue dans le peloton professionnel. Celle de posséder un chien. Comme chacun le sait, le chien est à la fois fidèle et « muet » pour l’espèce humaine, sauf à apprendre le langage jappé, ce qui, même pour des cyclistes malhonnêtes, serait quelque peu dégradant. A chacun son chien donc. D’Hamilton à Rumsas, en passant par Ullrich ou Mancebo, Vinokourov ou Landis, etc., tous ont connu ou connaissent encore les joies de la race canine.
On le sait, Alejandro Valverde n’a pas pris cette année le départ du Tour de France. Suspendu sur le sol italien après la décision du tribunal antidopage du Comité olympique italien (CONI), qui l’accuse d’être impliqué dans la fameuse Opération Puerto, qui éclaboussa le peloton au printemps 2006, le coureur de la Caisse d’Epargne, qui avait pourtant fait appel de la décision devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), a préféré ne pas s’aligner sur l’épreuve, en accord avec ses dirigeants. Sans doute pour s’éviter l’humiliation d’une arrestation face caméras, sitôt la frontière transalpine franchie…
Mais la question est ailleurs : Valverde possède ou possédait-il, lui aussi, un chien ? Cette question, ce sont les dirigeants de l’Union cycliste international (UCI) qui se la posent très sérieusement… Vous vous demandez évidemment pourquoi ces braves dirigeants (pas si braves que ça d’ailleurs) veulent à ce point connaître la vie intime du cycliste espagnol. Pour une raison simple.
Dans le dossier Puerto, que détiennent les responsables de l’UCI, apparaît un nom de code qu’ils attribuent à coup sûr à Valverde : « Valv Piti ». Nom de code qui figurerait sur des poches de sang (parmi des dizaines d’autres) retrouvées au cours l’enquête sur l’affaire Puerto. Il se trouve que, à ce jour, une majorité des coureurs incriminée dans cette sordide affaire de dopage attribuait, en plus d’un diminutif, les noms de leurs chiens pour que le docteur Eufemiano Fuentes, cheville ouvrière du réseau, identifie les poches de sang après traficotage survitaminé… Les noms de codes, ça rajoute du mystère et de l’anonymat, au cas où…
Et voilà pourquoi les dirigeants de l’UCI veulent savoir si Valverde possédait un chien surnommé « Piti » au moment des faits, ce qui, à leurs yeux, constituerait une preuve définitive. Pour parvenir à leurs fins, ils ont même interrogé plusieurs journalistes espagnols, susceptibles de détenir cette information. Reconnaissons que, pour l’instant, nous n’en savons pas plus. Mais selon la rumeur de « radio caravane », le chien resterait pour l’heure introuvable. Souhaitons qu’il n’ait pas été, lui aussi, piqué ! Contrairement à son maître, ça aurait été irrémédiable.
A plus tard…
4 commentaires:
Bonjour! Je découvre ce blog avec beaucoup de plaisir...
Merci de compléter ce que m'apporte quotidiennement l'Huma.
Amicalement
Que ce soient le bloc-notes hebdomadaire, les (trop rares) éditoriaux, vos articles couvrant le Tour, vos livres (passionnant "Le Tour : Une belle histoire ?"), et maintenant ce blog, vos écrits sont des purs moments de plaisirs littéraires.
Merci et bravo pour votre travail, votre plume et votre passion cycliste.
et si il non qu'un chat ?
Ah non, qu'ils ne melent pas les chiens a leurs sordides histoires de dopage!
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