Comparer le PCF des années 1970 au Front nationaliste: une insulte
à l’Histoire.
Blessure. Nous avons, nous autres héritiers d’une vieille ambition, une créance que nous devons aux artisans d’une longue tradition de gauche. Le goût de l’aventure collective ne tombe jamais de nulle part. Une certaine éthique de communauté ne s’épingle pas dans nos esprits par hasard. L’engagement sincère n’est pas fait pour ceux qui veulent avoir des preuves, mais pour ceux qui veulent subir des épreuves. Ainsi l’ampleur de l’épreuve que nous venons de ressentir après les propos de Normal Ier ne se mesure qu’à l’aune de cet engagement fidèle qui parcourt nos existences et pour lequel nous fûmes et sommes encore prêts à de nombreux sacrifices. Il y a en effet quelque chose d’infâme, d’abject, d’assister à un tel arraisonnement de l’intelligence. Quand des arguments de caniveau viennent saturer l’Histoire – qui ne manque pas de profanations – et salir ceux-là mêmes qui les profèrent. Au temps du règne de Nicoléon, nous étions habitués aux amalgames. N’avait-il pas établi un parallèle entre le discours de Fifille-la-voilà et celui de Jean-Luc Mélenchon? Cette fois l’affaire est plus grave, plus épouvantable évidemment puisqu’elle vient d’un président de gauche: Normal Ier n’a pas hésité à comparer le PCF des années 1970 et le Front nationaliste. Un déshonneur total.