Depuis Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Thibaut Pinot. |
Tout donc laissait entendre des lendemains qui chantent! Pierre Rolland (Europcar), Thibaut Pinot (Fdj) et Jean-Christophe Péraud (AG2R) se positionnaient en tant que valeurs sûres. Mais après une semaine de course, les résultats sont malheureusement très en-deçà des espoirs claironnés. Les deux caniculaires étapes pyrénéennes ont vu fondre comme bitume au soleil les espoirs de notre dorénavant «invisible armada». Seul, à ce jour, le très régulier Jean-Christophe Péraud, 14e à 3’29’’ du leader britannique Christopher Froome, confirme ; en compagnie de son jeune équipier Romain Bardet 20e à 7’09’’.
Pour le reste, la débandade est visible ou souvent – mais pour combien de temps? – dissimulée. Thibaut Pinot, 47e à plus d’une demi-heure, ne pratique pas le Normand: «Dans la tête, ça m'a lâché dans la descente de la première étape de montagne. Une fois que dans la tête ça lâche, il n'y a plus grand-chose qui va. Je n'y suis plus ! J'étais formaté pour le général…» Pierre Rolland l’était tout autant, mais la stratégie des Europcar a changé au gré des circonstances. Déjà écarté au général (26e à 12’34’’), l’Orléanais se raccroche aux manches de sa tunique à pois rouge afin de cacher, lui aussi, une immense déception. Incapable de suivre les meilleurs, aurait-il montré ou atteint un plafond au delà duquel, on entre dans une autre dimension de son sport?
Faut-il déjà tirer la sonnette d’alarme, alors même qu’un seul petit tiers de la course a été entamé? Sans doute pas, mais la démonstration faite par l’équipe Sky le premier jour des Pyrénées, suivi, le lendemain vers Bagnères-de-Bigorre, du travail aussi impressionnant que vain des Mobistar et des Garmin semble clore bon nombre d’ambitions estampillées «France».
[ARTICLE publié dans l'Humanité du 9 juillet 2013, avec Eric Serres]
1 commentaire:
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette façon de voir les choses. Si on regarde, en fonction de ce qu'on peut présumer (et il faut bien présumer, ça vaut mieux que de s'abaisser à croire au classement officiel, non ?) des uns et des autres et de telle ou telle équipe, on aboutit, aujourd'hui 10 juillet après le CLM à un résultat bien plus qu'honorable puisque c'est Jean-Christophe Péraud qui se retrouve maillot jaune du Tour à l'eau claire et qu'il est accompagné sur le podium provisoire par son coéquipier Romain Bardet - et comme on est sympa, on intercale entre les deux Cadel Evans.
Je sais tout ce qu'on peut objecter à cette démarche et en premier lieu, les incertitudes et désillusions qu'elle peut toujours emporter.
Mais je préfère ça que de me morfondre à regarder le cul de Froome-froome, la mobylette du Tour 2013.
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