Pat McQuaid. |
Alleluia.
Et puis, mine de rien, Pat McQuaid a par la suite confirmé au monde entier que l’instance qu’il dirige n’était pas prête à l’aggiornamento que nous attendons tous. L’homme, bien évidemment, a assuré qu'il comptait bien «poursuivre la lutte antidopage», puisqu’il existe, selon lui, ce qu’il appelle «une vraie culture du dopage». «Nous sommes en train de l'éradiquer, mais il faut du temps», a-t-il ajouté, avant de tuer dans l’oeuf une idée sur laquelle nous comptions beaucoup: la commission spéciale afin de faire toute la lumière sur le passé sombre du cyclisme ne verra finalement pas le jour…
«Le comité directeur de l'UCI a discuté de l'hypothèse d'une opération comparable à ce que l'Afrique du Sud a connu à la fin de l'apartheid avec la commission Vérité et Réconciliation, a expliqué McQuaid. La conclusion a été que ce serait tout d'abord inapproprié de prendre toute mesure tant que l'affaire USADA/Armstrong est en cours. On n'est pas du tout dans la même situation que pour l'Afrique du Sud et l'idée a été abandonnée.» Notons que l’UCI a heureusement repoussé l'idée d'une amnistie générale, même si une motion a été étudiée pour «tourner le dos au passé».
C'est donc sans surprise que l'UCI reste, une fois encore, au bord du chemin. Ne le cachons pas. La création d’une commission pour enquêter sur le passé était pourtant une occasion historique de comprendre les mécanismes qui ont conduit à toutes les dérives, durant deux décennies. Combien d’hommes toujours en place, dans les équipes professionnels, dans les instances fédérales, auraient eu à rendre des comptes? Ceci expliquant sans doute cela…
Pat McQuaid, à la tête de l'UCI depuis 2005, a enfin déclaré qu'il serait candidat à un nouveau mandat de 4 ans. Est-ce vraiment souhaitable?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire