Monaco : le peuple du vélo n'est pas venu...

Allez savoir pourquoi, certains échecs sont inscrits génétiquement dans certains actes. Ce samedi 4 juillet, dans les rues de Monaco, je n’irai pas jusqu’à dire que nous nous réjouissions du peu de monde venu assister au prologue du 96e Tour de France, mais, comme nous l’avions suggéré en arrivant dans la Principauté, l’anachronisme paraissait quasiment insurmontable : la greffe du cyclisme n’a pas pris sur le Rocher. Et pour cause. Le Prince a payé cher ses deux jours de « prestige ». Le Tour, lui, n’en sort pas grandi. Quoi qu’on en pense.

Car le peuple du vélo n’est pas venu à Monaco. Comparé à la foule de l’an dernier présente à Brest, la parade du prologue ressemblait à une kermesse, et encore, pas des plus belles ! Quant aux Monégasques, vous savez, ces résidents hors-du-monde des vivants ordinaires, ils avaient manifestement décidé d’aller voir ailleurs si la tranquillité ne s’y trouvait pas pendant que le Tour squattait leurs palaces… Résultat : un bide. Un véritable bide, retentissant, que les caméras de France Télévision ne pouvaient masquer, malgré les commentaires peu scrupuleux de Thierry Adam, visiblement briffé par sa hiérarchie. Où commence la propagande ? Où finit l’honnêteté ? Tous les médias avaient annoncé depuis des semaines la présence d’une foule qui dépasserait à l’évidence les 300.000 spectateurs. S’ils étaient dix fois moins, croyez-moi, c’est le bout du monde !

Ainsi, circuler à pied pendant le contre-la-montre, dans un périmètre pourtant exigu, était d’une simplicité enfantine – en vingt Tours de France, je n’avais vu ça… Autant le dire, le Tour sera vraiment élancé ce dimanche, quand il prendra la route vers Brignoles. Les choses sérieuses commenceront et, en dehors du résultat sportif et des performances des uns et des autres, dans deux jours nous aurons tous oublié l’épisode monégasque. Vous savez quoi ? Tant mieux.

A plus tard…