dimanche 26 mars 2017

Présidentielle: à un détail près...

A quatre semaines de la présidentielle, chacun doit s’en convaincre et agir autour de lui pour transformer cette intuition en vérité: rien n’est joué!
 
Il ne reste que quatre semaines avant le premier tour de la présidentielle. Et nous sommes au moins instruits d’une chose: cette campagne électorale, qui oscille entre le pugilat autour des «affaires» et l’hystérisation des arguments, ne ressemble à aucune autre. C’est l’une des raisons pour lesquelles sa conclusion – ô combien incertaine! – peut nous conduire vers deux chemins opposés: le pire ou le meilleur. Sachant que la première option paraît la plus probable, du moins si nous nous en tenons aux seuls sondages… Pourtant, les politologues des instituts eux-mêmes, dans le secret des discussions, nous mettent en garde contre «des prévisions totalement aléatoires». Cette forme de poison qu’est la «sondocrati» a en effet prouvé qu’elle perdait de son influence sur le choix de vote des électeurs (Trump, Sanders, primaires de la droite ou du PS...). Il suffit de voir le climat actuel pour comprendre que la colère populaire risque bel et bien de se déchaîner dans la dernière ligne droite. Deux solutions. Ou elle entérinera le mépris des idées et du vrai changement. Ou elle redonnera corps à la réalité du pays et à son envie profonde de passer radicalement à autre chose! 
 
Ainsi, chacun doit s’en convaincre et agir autour de lui pour transformer cette intuition en vérité: rien n’est joué! Qui aurait prédit par exemple que la Guyane, en ce moment, se soulèverait jusqu’à l’insurrection et la grève générale afin de réclamer la part de dignité sociale, économique et culturelle que la République lui refuse obstinément? De même, qui nous dit que le candidat du système, alias Macron, ne sera pas emporté avec ses attrape-mouches par un coup de vent printanier? Et il y a mieux encore: contrairement à l’idée communément admise par la plupart des médias, qui peut affirmer que Jean-Luc Mélenchon n’est pas en mesure de se qualifier pour le second tour et remporter l’élection? 
 
Les «élites» redoutent tellement cette hypothèse, et la VIe République qui l’accompagne, qu’elles sont prêtes à tout pour nous vendre leur «vote utile» et faire élire un candidat de la finance. À un détail près. Il s’appelle le peuple. Et c’est lui qui s’exprimera. Bien des situations établies peuvent donc voler en éclats! 
 
[EDITORIAL publié dans l’Humanité du 27 mars 2017.]

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