La fibre sécuritaire de Manuel Valls est connue. Ami intime de l’ex-conseiller de Sarkozy, le criminologue Alain Bauer, qu’il continue de fréquenter assidûment comme au bon temps de leurs études à la fac de Tolbiac...
Les plus grands dangers pour une démocratie surgissent parfois sournoisement. À la faveur d’un projet de loi relatif au renseignement, qui arrive en commission au Parlement, magistrats, juristes et responsables d’associations expriment leurs plus grandes inquiétudes devant ce qu’ils considèrent comme potentiellement une machine à museler et à bâillonner les citoyens, une surveillance de masse. La peur, ce puissant ressort. Profitant de l’émotion légitime suscitée par les attentats de janvier, le gouvernement veut imposer les mesures les plus liberticides jamais votées depuis l’état d’urgence. Moderniser les services de renseignements est une chose, une autre serait d’élargir la «surveillance» bien au-delà du seul terrorisme. Que viennent faire là-dedans la «défense nationale», la «lutte contre le banditisme», les «intérêts économiques et scientifiques» ou encore les «violences collectives» et la «paix publique»? Tout serait dès lors permis, y compris la mise sur écoute d’un syndicaliste en amont d’une manifestation ou de toute personne ayant participé à un rassemblement. Tous soupçonnés!
Les plus grands dangers pour une démocratie surgissent parfois sournoisement. À la faveur d’un projet de loi relatif au renseignement, qui arrive en commission au Parlement, magistrats, juristes et responsables d’associations expriment leurs plus grandes inquiétudes devant ce qu’ils considèrent comme potentiellement une machine à museler et à bâillonner les citoyens, une surveillance de masse. La peur, ce puissant ressort. Profitant de l’émotion légitime suscitée par les attentats de janvier, le gouvernement veut imposer les mesures les plus liberticides jamais votées depuis l’état d’urgence. Moderniser les services de renseignements est une chose, une autre serait d’élargir la «surveillance» bien au-delà du seul terrorisme. Que viennent faire là-dedans la «défense nationale», la «lutte contre le banditisme», les «intérêts économiques et scientifiques» ou encore les «violences collectives» et la «paix publique»? Tout serait dès lors permis, y compris la mise sur écoute d’un syndicaliste en amont d’une manifestation ou de toute personne ayant participé à un rassemblement. Tous soupçonnés!
La nature intrusive de ces outils permettrait à la police de frapper où elle veut, comme elle le veut, sans aucun contrôle judiciaire. Frémissons à cette idée. Car ce serait accepter que des moyens d’exception annihilent le devoir républicain de protection des libertés et des droits. Il n’y a pas de hasard, la fibre sécuritaire de Manuel Valls est connue. Ami intime de l’ex-conseiller de Sarkozy, le criminologue Alain Bauer, qu’il continue de fréquenter assidûment comme au bon temps de leurs études à la fac de Tolbiac, le premier ministre procède à un durcissement du régime par tous les bouts. À force de vouloir liquider le socialisme et le parti qui porte son nom, Manuel Valls en Big Brother liquidera bientôt certaines de nos libertés en installant un dispositif pérenne de contrôle occulte des citoyens, octroyant à l’exécutif un pouvoir quasi illimité. Un Patriot Act à la française –n’ayons pas peur des mots–, qui met en péril l’État de droit et les libertés publiques. Que Valls relise ses classiques. «Sauvons la liberté, la liberté sauve le reste.» C’est du Victor Hugo.
[EDITORIAL publié dans l’Humanité du 1er avril 2015.]
Citation pour citation : Entre le fort et le faible , c'est la liberté qui opprime et la loi qui libère. Mais il apparait à la lecture de votre article qu'une loi liberticide vienne compléter l'arsenal législatif anti-terroriste inefficace à la lumière des attentats du 11 janvier pour faire face a des menaces d'un autre genre (attentats suicides, ou suicide attentat). Nous avons vu avec le crash de l'Airbus A320 que le "sécuritaire" nuit à la "sécurité" si les moyens et ou procédures ne suivent pas. Les policiers et CRS sont au bord de l'épuisement avec la prolongation de Vigipirate, pourquoi ne pas rétablir la Police de proximité avec des moyens supplémentaires ? Pourquoi n'embauche-t-on pas à la place de Police "locales municipales" des effectifs et des commissariats en nombre adéquates sur le territoire. L'UMP préfère se placer sur le terrain pour "les armer", pour "rassurer population et policier" en difficultés pour aller dans le même sens. Ils ont supprimés au cours des dernières années tant de moyens avec les politiques de RGPP. Mais non la rigueur budgétaire démontre l'inadaptation de l'organisation pour faire face à ses missions de sécurité des biens et des personnes/ -des effectifs fonctionnaires dans la Police et Services de Renseignements supplémentaires sont à chiffrer - l'instauration de système d'Astreinte 24/24 permettrait de concilier vie familiale et rémunération adaptée sont à négocier avec les syndicats Il faut faire dans le concret ...assez de BLA..BLA des Actes citoyens Dans ce domaine aussi il faut tourner le dos à l'Austérité et le Sécuritaire qui n'est que le cache misère pour notre Sécurité. Quand nous avons une difficulté, le pouvoir ses amis BAUER et autres communicants PDG d'HAVAS créent des mots tout aussi inefficaces contre la Fraude Fiscale que contre les Attentats. Il ne faut pas s'étonner voir le FN surfer sur cette vague, il faut de la République partout et des Libertés et de la Culture pour faire Nation avec des moyens et des budgets véritablement "sanctuarisés". Nous pouvons nous rassembler et prolonger "Nous sommes CHARLIE" , mais cet esprit semble déjà avoir quitté nos dirigeants politiques de tous bord...les Français viennent par leur silence fracassant dans les urnes de faire la démonstration du manque de courage pour tourner le dos à ces parlottes et demandent des actions concrètes pour recruter les policiers bien rémunérés dont nous avons tant besoin (de proximité, de renseignements, ....) en plus cela crée de l'emploi non précaire !
RépondreSupprimerfauvel