La destinée tragique du cycliste Frank Vandenbroucke, magnifiée dans un roman exceptionnel.
VDB. Exercice rare. Donc privilégié. Comment évoquer un écrin d’écriture sans en atténuer la majesté, l’importance ni la trace qu’il laissera dans l’histoire du genre? Si la littérature sportive voisine très régulièrement avec la haute performance du style et du récit, défrichant quelquefois cette part d’inventivité propre aux caractères de ces héros populaires, il est quand même assez rare, croyez-nous sur parole, de ressortir d’un livre en titubant, les yeux embués d’émotion et le cerveau enveloppé dans les plis des mots. Avec «Le versant féroce de la joie» (Alma éditeur), Olivier Haralambon enroule devant notre esprit abasourdi un braquet hors du commun, prêtant sa plume, par le biais du roman, au destin tragique d’un des cyclistes contemporains qui a le plus hanté les fins connaisseurs de la Petite Reine: Frank Vandenbroucke, alias VDB, «enfant terrible» du vélo belge dont la classe naturelle a éclaboussé toute conscience légitime au point de susciter de généreux enthousiasmes – comme de sombres fantasmes.