Depuis Bourg-lès-Valence (Drôme).
Chers internautes, vous en avez désormais l’habitude : pendant que le Tour poursuit son aventure à travers la France, « l’affaire Armstrong » continue, elle, de progresser très vite. Une affaire précipitée sur le devant de la scène depuis les aveux sous forme d’accusations de Floyd Landis… Ainsi, tandis que la Grande Boucle marque une pause (relative) entre les deux cimes alpestres et pyrénéennes, nous avons appris mercredi soir que les autorités américaines avaient bel et bien envoyé des citations à comparaître (comme témoin) devant un grand jury. En cause : d’éventuels cas de dopage avéré. Principal suspect : l’Américain Lance Armstrong, septuple vainqueur du Tour…
Cette fois, c’est le New York Times, sur son site internet, qui a délivré l’information. A ce jour, les noms des personnes convoquées ne sont pas connus, mais, selon certaines sources, ces audiences risquent de faire « beaucoup de bruit ». Landis, déchu de sa victoire dans le Tour 2006 pour un contrôle positif à la testostérone, a impliqué son ancien leader, mais également son ancien directeur sportif à l'US Postal Johan Bruyneel. L'Agence antidopage américaine a depuis lancé une enquête sur la base de ces accusations.
Mercredi, avant le départ de Chambéry, Lance Armstrong a fait savoir officiellement qu’il était prêt à collaborer à une enquête antidopage, à la condition que cette enquête soit «juste» et ne ressemble en rien à «une chasse aux sorcières». Vous avez bien lu… Un changement de ton évident pour Armstrong, qui, jusqu’à maintenant, s’était contenté d’ironies ou de brutalités verbales. Armstrong émet désormais des conditions à son éventuelle participation. Il ouvre donc la porte à cette possibilité. Question logique: en a-t-il vraiment le choix ?
Alors que son dernier Tour de France est déjà sportivement « fini », selon sa propre expression, nous sentons depuis des jours et des jours que le Texan semble plus préoccupé par les développements autour de l'enquête de la justice américaine que par sa course elle-même. Une impression de gravité infinie s’est emparée de tout son être, et ça ne trompe pas…
Concernant l’US Postal, objet de tous les doutes, Armstrong a finalement choisi de s’expliquer en ces termes: «Ce n'était pas ‘’ma’’ société, je n'étais rien dans cette société, je n'avais pas de part, je ne touchais pas de dividendes, je n'étais pas au conseil d'administration. Je n'étais qu'un coureur dans l'équipe. Je ne peux pas être plus clair.» Armstrong le sait: la convocation du « grand jury », aux Etats-Unis est un échelon supplémentaire avec lequel il ne faut pas plaisanter. Si ce « grand jury » déclare que les éléments de l'enquête sont suffisants, un procès se déroulera prochainement.
On imagine la suite. Et les conséquences…
(A suivre…)
Merci à Ducoin de nous tenir informé de toutes ces évolutions. Ce blog est vraiment un bon complément à la lecture de notre Huma. Bravo à lui pour ce travail d'écriture. Et bravo pour ses papiers dans le journal, si merveilleux à lire !!!
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