L’orgueil de classe est sans limite et exonère de tout état d’âme. Symbole dévastateur: ce lundi, à Versailles, Emmanuel Macron reçoit donc l’entre-soi de la finance mondiale et régalera 200 PDG de l’hyperpuissance capitalistique globalisée, des milliardaires en route sur le chemin pavé d’or de Davos, assumant jusqu’au mépris absolu ce que nous nommerons «le choc des mondes». L’ancien banquier de l’Élysée n’est pas le moins légitime pour mettre en cohérence son attention en faveur des «premiers de cordée» et une opération de com de prestige, fût-elle gênante en plein mouvement social. Le peuple, lui, sait à quoi s’en tenir depuis longtemps: le «président des riches» porte bien son épithète…
Le tapis rouge ainsi déroulé a quelque chose d’obscène. Comme si Macron incarnait mieux que quiconque cette célèbre phrase de Karl Marx: «Toute classe qui aspire à la domination doit conquérir d’abord le pouvoir politique pour représenter à son tour son intérêt propre comme étant l’intérêt général.» Tandis que, jamais à ce point, le système économique et financier mondial, inégalitaire et climaticide, n’a été autant remis en question, certains se contentent des intentions de notre ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, en partance lui aussi pour Davos, qui ose appeler à un «nouveau capitalisme» censément «plus juste». On connaît la musique, façon pipeau, à l’heure où l’organisation non gouvernementale Oxfam publie un rapport accablant. 1% des plus riches ont déjà capté près de 30% de la croissance des revenus en quarante ans. Et ils continuent de voler l’humanité sans vergogne: 2 153 milliardaires détiennent désormais l’équivalent de… 4,6 milliards de personnes. Les crises sociales et écologiques puisent bel et bien leurs racines dans ce pillage éhonté et dans des décennies de politiques d’affaiblissement des acquis sociaux, d’absence de redistribution et de partage des richesses.
Ne nous trompons pas. Ces puissants-là théorisent et organisent ce «choc des mondes». Macron, le Versaillais de la finance, en est la preuve active.
[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 20 janvier 2020.]
Elle revient au grand galop en France. Elle, sera comme chez Louis XIV, dans les ors de son palais encore plus crasse, des méprisants de notre pauvre République, chez nos néo nobles dévoyés et très sales. Car la gale rit des classes. ..
RépondreSupprimerLes Seigneurs de la Finance se réunissent entr'eux......
RépondreSupprimerhttps://vers-le-firdaws.blogspot.com/2018/01/entre-lislam-et-larrivisme.html?m=1 Article perso : Analyse de la France
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RépondreSupprimerLe président des riches reçoit la finance mondiale à Versailles, en notre nom et à nos frais, bien sûr.
TRES SIGNIFICATIF : le tableau qui se trouve derrière Macron et ses amis milliardaires réunis à Versailles, représente la Bataille de Fontenoy menée sous Louis XV qui victorieuse conduisit à deux années de batailles et
RépondreSupprimerannexa les Pays-Bas à la France pour un très court délai. Après la victoire de Fontenoy, les troupes du roi de France s'emparèrent aisément de la ville de Tournai et en seulement deux années conquirent l'ensemble des Pays-Bas autrichiens.
En effet, au terme de trois grandes batailles (Fontenoy, Rocourt et Lauffeld) et de 24 sièges de places dans les Pays-Bas (Pays-Bas autrichiens et Provinces-Unies), la paix fut signée le 18 octobre 1748, à Aix-la-Chapelle. Voulant traiter « en roi et non en marchand », Louis XV rétrocéda toutefois toutes ses conquêtes autrichiennes sans contrepartie. Contrairement à leur allié Frédéric II qui garda la Silésie, les soldats français tombés à Fontenoy, Rocourt et Lauffeld ne s'étaient finalement battus que « pour le roi de Prusse », d'où vinrent l' expression populaire « travailler pour le roi de Prusse ». Car les puissants qui font massacrer les troupes par milliers s'arrangent toujours entre eux. Notre monarque moderne ressemble beaucoup à cela, il nous envoie au sacrifice, pour s'arranger ensuite avec les puissants de la finance. La bataille de Fontenoy, oui tout un symbole !