Le Front de gauche est une force sans mur ni barrière : pourquoi lui fixer des limites ?
«La rivière est sortie de son lit et, quoi qu’il arrive, elle n’y rentrera pas de sitôt.» Nous n’exprimerons pas mieux que Jean-Luc Mélenchon lui-même ce que nous ressentions, mardi soir, après le meeting géant du Front de gauche, à Lille. Ceux qui, connaissant la topographie des lieux, ont vu cette foule investir le Grand Palais, n’en finiront pas de raconter la joyeuse ampleur de cet événement populaire et l’empreinte qu’il laissera lorsque nous aurons tous le même appétit pour tenir ouvert le registre de la mémoire. Des milliers de personnes agglutinées à l’intérieur et à l’extérieur d’une salle qui n’en était plus une, débordant sur les parvis, dans les rues, dépassant en nombre l’imagination des organisateurs eux-mêmes, stupéfiant jusqu’aux policiers présents sur place, contraints, par la force des choses, d’admettre qu’il y avait au moins «20.000 personnes»… Vous avez bien lu.
Ce qui se déroule sous nos yeux perlés d’émotion n’est pas un mystère indéchiffrable. Ce n’est ni par hasard ni par effraction que la dynamique du Front de gauche et l’excellence de son candidat repoussent les frontières auxquelles nous nous heurtions depuis si longtemps et devant lesquelles certains se résignaient.
jeudi 29 mars 2012
dimanche 25 mars 2012
Mouvement(s): ce que la re-prise de la Bastille nous dit...
Avec le drame de Toulouse, sommes-nous passés d'une séquence de classes à une séquence sécuritaire? Retour sur le sens de la Bastille.
Séquences. Nul besoin d’avoir un grand sens de l’État pour voir le malaise environnant qui a chaviré la France depuis quelques jours. Schématiquement résumé, nous pouvons affirmer que la campagne électorale vient de changer de visage. En ce début de semaine encore, au lendemain d’une marche historique entre Nation et Bastille, nous étions dans une séquence de classes. Les odieux assassinats de Toulouse ont alors plongé la France dans la stupéfaction d’une séquence communautaire. Depuis, ce que nous redoutions le plus a surgi: nous voilà en pleine séquence sécuritaire. Et puisque vous y pensez autant que nous, ne tournons pas autour du pot. Nous savons que le surgissement de cette séquence «sécuritaire» était secrètement espéré par tous ceux qui portent la stigmatisation et la division en bandoulière.
Symboles. Comme l’affirmation d’un choix radical: revenons à la séquence de classes. Celle qui s’est déroulée pour notre plus grand bonheur à la Bastille. Ne nous méprenons pas. Lorsque Jean-Luc Mélenchon, auquel certains ont prêté des accents autant jaurésiens que gaulliens, lança au peuple réuni: «Où étiez-vous passés, tout ce temps?», ce n’était ni par pente nostalgique ni par esprit rétroviseur.
Séquences. Nul besoin d’avoir un grand sens de l’État pour voir le malaise environnant qui a chaviré la France depuis quelques jours. Schématiquement résumé, nous pouvons affirmer que la campagne électorale vient de changer de visage. En ce début de semaine encore, au lendemain d’une marche historique entre Nation et Bastille, nous étions dans une séquence de classes. Les odieux assassinats de Toulouse ont alors plongé la France dans la stupéfaction d’une séquence communautaire. Depuis, ce que nous redoutions le plus a surgi: nous voilà en pleine séquence sécuritaire. Et puisque vous y pensez autant que nous, ne tournons pas autour du pot. Nous savons que le surgissement de cette séquence «sécuritaire» était secrètement espéré par tous ceux qui portent la stigmatisation et la division en bandoulière.
Symboles. Comme l’affirmation d’un choix radical: revenons à la séquence de classes. Celle qui s’est déroulée pour notre plus grand bonheur à la Bastille. Ne nous méprenons pas. Lorsque Jean-Luc Mélenchon, auquel certains ont prêté des accents autant jaurésiens que gaulliens, lança au peuple réuni: «Où étiez-vous passés, tout ce temps?», ce n’était ni par pente nostalgique ni par esprit rétroviseur.
jeudi 22 mars 2012
Meurtres de Toulouse: se maintenir au-dessus de la haine...
Désormais, la grande tâche de tous les citoyens est de lutter contre les assimilations et les stigmatisations.
Au croisement de l’intime et de l’universel, là où se disputent fracas et raison, répétons une vérité que nous savons plus sacrée que toute autre. Rien, jamais, ni ici ni ailleurs, ne justifiera la mort d’un enfant. Aucune cause, maintenant-et-demain, ne peut expliquer et encore moins légitimer qu’on puisse ôter froidement une jeune vie sans nier à l’humanité ce qu’elle a de plus précieux: son à-venir… Les meurtres inqualifiables qui viennent de bouleverser chaque citoyen dans sa conscience ne sont pas que les signes d’une haine meurtrière qui nous défie tous. Ils sont aussi les stigmates des folies d’une époque qui provoquent la République elle-même. Une époque où la division domine, où le rejet devient une habitude, où la montée des intolérances se transforme en autant
de lieux communs dans les discours de nos gouvernants.
Le meurtrier présumé, Mohamed Merah, serait donc un Français ayant séjourné au Pakistan et en Afghanistan, passé «de la délinquance» à «l’islamisme radical». Cet assassin sans scrupule serait devenu un fou de dieu, comme il y en a tant, dans toutes les religions. Tous ces illuminés, sacrifiés de l’humiliation, se perdent à eux-mêmes, errent dans la terreur aveugle. Ils s’abritent derrière la cause des Palestiniens? Ils se trompent et trahissent le combat !
Capture d'image de Mohamed Merah. |
Le meurtrier présumé, Mohamed Merah, serait donc un Français ayant séjourné au Pakistan et en Afghanistan, passé «de la délinquance» à «l’islamisme radical». Cet assassin sans scrupule serait devenu un fou de dieu, comme il y en a tant, dans toutes les religions. Tous ces illuminés, sacrifiés de l’humiliation, se perdent à eux-mêmes, errent dans la terreur aveugle. Ils s’abritent derrière la cause des Palestiniens? Ils se trompent et trahissent le combat !
mardi 20 mars 2012
Gauche(s): quand Régis Debray interpelle la gauche
Dans son nouveau livre, le philosophie et médiologue veut retourner dans le "cercle de la raison" pour ne pas oublier l'Histoire et repenser l'avenir.
Debray. «D’où je parle et à qui?» demande Régis Debray dans son nouveau livre, Rêverie de gauche (Flammarion). Et puisque les urnes sont souvent «des boîtes à double fond, électoral et funéraire», le philosophe et médiologue répond: «Aux porte-flambeaux de ma famille adoptive: la gauche du possible, mature et responsable.» Qu’on ne se méprenne pas. Si le plaidoyer réflexif de Régis Debray ressemble à une rêverie pour échapper au miroir du temps, les désarrois d’un promeneur solitaire à la Jean-Jacques (Rousseau) ne nous éloignent pourtant pas de la réalité, au contraire, ils nous y ancrent de la plus belle des manières. L’auteur, s’adressant donc à cette gauche qu’il sait devoir bousculer à heure fixe, interpelle en ces termes: «À quel point en sommes-nous de l’histoire de France, si ce n’est pas là pour vous un non-sujet, et du peuple dit de gauche, si le mot ne vous paraît pas trop rétro?» Et il insiste au chevet de ceux qui n’auraient pas compris: «Un secrétaire de mairie, congelé en 1981 et se réveillant en 2012, aurait peine à retrouver ses petits. Plus de rose ni de poing. Plus de Theodorakis ni de Jean-Baptiste Clément dans les meetings où on ne chante plus, on scande. (…) Que s’est-il donc passé dans l’entre-deux? Que du bonheur. Le remplacement du militant par le notable.» Entre gauche tragique et gauche mélancolique, Régis Debray n’est pas un nostalgique.
Debray. «D’où je parle et à qui?» demande Régis Debray dans son nouveau livre, Rêverie de gauche (Flammarion). Et puisque les urnes sont souvent «des boîtes à double fond, électoral et funéraire», le philosophe et médiologue répond: «Aux porte-flambeaux de ma famille adoptive: la gauche du possible, mature et responsable.» Qu’on ne se méprenne pas. Si le plaidoyer réflexif de Régis Debray ressemble à une rêverie pour échapper au miroir du temps, les désarrois d’un promeneur solitaire à la Jean-Jacques (Rousseau) ne nous éloignent pourtant pas de la réalité, au contraire, ils nous y ancrent de la plus belle des manières. L’auteur, s’adressant donc à cette gauche qu’il sait devoir bousculer à heure fixe, interpelle en ces termes: «À quel point en sommes-nous de l’histoire de France, si ce n’est pas là pour vous un non-sujet, et du peuple dit de gauche, si le mot ne vous paraît pas trop rétro?» Et il insiste au chevet de ceux qui n’auraient pas compris: «Un secrétaire de mairie, congelé en 1981 et se réveillant en 2012, aurait peine à retrouver ses petits. Plus de rose ni de poing. Plus de Theodorakis ni de Jean-Baptiste Clément dans les meetings où on ne chante plus, on scande. (…) Que s’est-il donc passé dans l’entre-deux? Que du bonheur. Le remplacement du militant par le notable.» Entre gauche tragique et gauche mélancolique, Régis Debray n’est pas un nostalgique.
jeudi 15 mars 2012
Cette "mélenchonisation" des esprits qui monte...
La progression
des idées du Front de gauche a même atteint Nicolas Sarkozy…
Nous étions prévenus. Dans la phase d’accélération de sa campagne menée à un train d’enfer avec la stratégie de ceux qui jouent leur va-tout, Nicolas Sarkozy tente d’occuper le devant de la scène médiacratique en promettant tout et n’importe quoi, quitte à se contredire ouvertement ou à prendre à contre-pied la plupart de ses ministres… Après la séquence «Sarko l’Européen», sauveteur de l’euro et volontairement complice d’Angela Merkel dans la mise au pli d’austérité contre les peuples, voici une autre séquence, celle adressée au peuple de cette France qui souffre, pourfendeur des élites sans patrie ni frontières et, mieux encore, se transformant en agresseur en chef des riches exilés fiscaux… On aura tout vu.
Son but? Si l’on en croit son conseiller Patrick Buisson, ex-porte-plume à Minute, le prince-président aurait décidé de s’adresser à la France du non de 2005 pour «retrouver l’écoute» des catégories populaires. Et que voulez-vous, Sarkozy lui-même a fini par constater que les arguments du Front de gauche progressaient dans l’opinion. Alors? Comme on se sert dans un libre-service, il a décidé de promettre qu’il taxerait les exilés du fisc, une idée qu’il a combattue toute sa vie. Il n’a aucune crédibilité? Au point où il en est, plus rien ne devrait nous étonner.
Nous étions prévenus. Dans la phase d’accélération de sa campagne menée à un train d’enfer avec la stratégie de ceux qui jouent leur va-tout, Nicolas Sarkozy tente d’occuper le devant de la scène médiacratique en promettant tout et n’importe quoi, quitte à se contredire ouvertement ou à prendre à contre-pied la plupart de ses ministres… Après la séquence «Sarko l’Européen», sauveteur de l’euro et volontairement complice d’Angela Merkel dans la mise au pli d’austérité contre les peuples, voici une autre séquence, celle adressée au peuple de cette France qui souffre, pourfendeur des élites sans patrie ni frontières et, mieux encore, se transformant en agresseur en chef des riches exilés fiscaux… On aura tout vu.
Son but? Si l’on en croit son conseiller Patrick Buisson, ex-porte-plume à Minute, le prince-président aurait décidé de s’adresser à la France du non de 2005 pour «retrouver l’écoute» des catégories populaires. Et que voulez-vous, Sarkozy lui-même a fini par constater que les arguments du Front de gauche progressaient dans l’opinion. Alors? Comme on se sert dans un libre-service, il a décidé de promettre qu’il taxerait les exilés du fisc, une idée qu’il a combattue toute sa vie. Il n’a aucune crédibilité? Au point où il en est, plus rien ne devrait nous étonner.
samedi 10 mars 2012
Pouvoir(s): quand Alain Badiou interroge la question du vote...
Dans son dernier livre, le philosophe explique pourquoi il faut reconstituer l’Idée émancipatrice communiste. Et il demande: «Comment sortir de la représentation?»
Badiou. Un livre ouvert. Un chat tout près de l’âtre. Et tout devient pensées, vagabondages, effervescences, tourments. D’une brassée de bois sec jaillit parfois l’étincelle de la parole philosophique, embrasement qui atteint l’esprit jusqu’à la brûlure et réveille en nous la faculté de réflexion. Et plus encore. Une remise en cause. Un rappel à l’ordre… Voilà ce qui arrive à la lecture du dernier livre d’Alain Badiou, au long titre évocateur: Sarkozy : pire que prévu. Les autres : prévoir le pire (publié aux Éditions Lignes). Commençons par ce qui, à ses yeux, constitue le «bilan» de Nicoléon. Le philosophe rappelle que, en 2007, son élection relevait d’un «pétainisme transcendantal», ce qui lui avait valu à l’époque de nombreuses critiques définitives. Badiou n’y comparait évidemment pas Nicoléon à Pétain, mais désignait une forme historique de la conscience des gens, «dans notre vieux pays fatigué», quand le sourd sentiment d’une crise, d’un péril, «les fait s’abandonner aux propositions d’un aventurier qui leur promet sa protection et la restauration de l’ordre ancien». Dès lors, ce «pétainisme transcendantal» était bien ce mélange de peur, de goût de l’ordre, de désir éperdu de garder ce que l’on a, bref, de se livrer à une forme de bonapartisme quitte à dessiner une configuration qui, très clairement, allait déporter la droite classique française vers son extrême.
jeudi 8 mars 2012
Insurrection civique: acte I
Le Front de gauche voit plus loin que l’horizon et affranchit ceux qui ont souffert d’années d’humiliations.
«Nous avons allumé la lumière.» Prise isolément, cette phrase que Jean-Luc Mélenchon distille çà et là pour expliquer
la démarche fondamentale et presque fondatrice du Front de gauche peut paraître présomptueuse. Elle ne l’est pas. Héritiers que nous sommes d’une illustre tradition politique qui
a toujours marié la justice à l’égalité et fiers –oui fiers!– de notre axiome marxien adossé aux piliers des concepts républicains, nous entendons cette phrase du candidat à la présidentielle comme l’un des plus beaux symboles du renouveau «de la» politique. Celui du retour à «quelque chose» d’assez sacré: l’Idée. Mais aussi celui du début «d’autre chose»: une gauche à la main ferme.
Le peuple a de la mémoire. Alors que nous vivons le temps des remuements essentiels (la crise, le capitalisme, le développement, etc.), nous connaissons l’histoire contemporaine, qui, trop souvent, a vu la gauche s’accommoder du «principe de réalité», provoquant ce que certains pouvaient considérer comme un éternel recommencement: une espérance suivie d’une déception…
Le peuple a de la mémoire. Alors que nous vivons le temps des remuements essentiels (la crise, le capitalisme, le développement, etc.), nous connaissons l’histoire contemporaine, qui, trop souvent, a vu la gauche s’accommoder du «principe de réalité», provoquant ce que certains pouvaient considérer comme un éternel recommencement: une espérance suivie d’une déception…
mardi 6 mars 2012
Nicolas Sarkozy : la campagne dans les abattoirs
Engagé dans une course folle avec la droite extrême, Nicolas Sarkozy flatte ce qu’il y a de pire autour de nous.
Indécentes pratiques de terre brûlée. À moins de sept semaines du premier tour de l’élection présidentielle, non seulement le président-candidat Nicolas Sarkozy ressemble à ces naufragés de la mer agitant frénétiquement les bras par peur de se noyer définitivement, mais, comme poussé par un réflexe de survie, l’homme nous donne à voir à chaque respiration désespérée la vraie nature de ses croyances idéologiques: il flatte ce qu’il y a de pire autour de nous. Certes, depuis cinq ans, il ne nous a jamais habitués à mieux. Comment aurait-il pu changer de pied alors qu’un vent de panique s’est emparé du Palais depuis plusieurs jours?
Sous le président qui s’agite, l’idéologue ne sommeille jamais. Le voici donc qui carbure à plein régime: extrême droitisation; haine des différences; divisions des citoyens entre eux, pour les éloigner des vrais sujets, chômage, précarité, crise, traités européens, etc.; et même, certains s’en étonnent, stratégie du durcissement verbal ad hominem... Problème. Une vingtaine de jours après sa déclaration de candidature, alors que tous ses partisans s’attendaient à un sursaut dans les sondages et au fameux croisement des courbes avec François Hollande, leur leader manque toujours de souffle en dépit de son acharnement à occuper tout l’espace médiacratique.
Indécentes pratiques de terre brûlée. À moins de sept semaines du premier tour de l’élection présidentielle, non seulement le président-candidat Nicolas Sarkozy ressemble à ces naufragés de la mer agitant frénétiquement les bras par peur de se noyer définitivement, mais, comme poussé par un réflexe de survie, l’homme nous donne à voir à chaque respiration désespérée la vraie nature de ses croyances idéologiques: il flatte ce qu’il y a de pire autour de nous. Certes, depuis cinq ans, il ne nous a jamais habitués à mieux. Comment aurait-il pu changer de pied alors qu’un vent de panique s’est emparé du Palais depuis plusieurs jours?
Sous le président qui s’agite, l’idéologue ne sommeille jamais. Le voici donc qui carbure à plein régime: extrême droitisation; haine des différences; divisions des citoyens entre eux, pour les éloigner des vrais sujets, chômage, précarité, crise, traités européens, etc.; et même, certains s’en étonnent, stratégie du durcissement verbal ad hominem... Problème. Une vingtaine de jours après sa déclaration de candidature, alors que tous ses partisans s’attendaient à un sursaut dans les sondages et au fameux croisement des courbes avec François Hollande, leur leader manque toujours de souffle en dépit de son acharnement à occuper tout l’espace médiacratique.
dimanche 4 mars 2012
Axiome(s): Jean-Luc Mélenchon sur tous les fronts...
Quand la formule républicaine reprend de la valeur et de la hauteur, le Front de Gauche n'est jamais bien loin. Même du côté des ouvriers !
Ridicule. «Si tu ne supportes pas la chaleur, sors de la cuisine», disait Churchill. Voilà exactement ce quoi nous songions, l’autre soir, devant notre petite lucarne. Avouons que les moments d’allégresses télévisuelles sont trop rares pour les passer sous silence. Comme nous tous, vous avez donc vu Marine Le Pen se ridiculiser – c’est peu dire – à la télévision. Ne tournons pas autour du pot: aviez-vous déjà assisté à semblable scène? Et aviez-vous déjà vu fifille-nous-voilà dans une posture aussi grotesque, limite bouffonne? Dans l’émission Des Paroles et des Actes, sur France 2, l’héritière de papa-nous-voilà de Montretout a joué la fidèle «semi-démente» du clan, n’utilisant jamais sa «bonne moitié», pour, finalement, refuser l’opportunité d’un vrai face-à-face avec un adversaire et pas n’importe lequel: Jean-Luc Mélenchon. Pas au mieux de sa forme, Le Pen, qui n’a toujours pas compris que la politique, en certaines heures, était une chose trop sérieuse pour vouloir jouer dans la cour des grands. Car à ce petit jeu-là, pardonnez-nous, Jean-Luc Mélenchon ne boxe décidément pas dans la même catégorie. Qui en doute désormais?
Apeurée. Avouons que depuis le début de la campagne, le candidat du Front de Gauche à la présidentielle ne marque pas seulement des points (dans les sondages) mais il progresse (dans les esprits) au point d’irriter tous ses adversaires. A commencer par la tenancière de la maison extrême-droite. La ligne anti-FN de Mélenchon et du Front de Gauche, outre qu’elle redonne à la gauche dite «de gauche» un rôle classique dans le dispositif républicain, permet de dénoncer l’imposture de la famille Le Pen avec les grands moyens, jour après jour, mètre par mètre, sans ne plus rien lâcher, ce qui, mécaniquement, porte ses fruits et met les lepénistes sur le reculoir.
Ridicule. «Si tu ne supportes pas la chaleur, sors de la cuisine», disait Churchill. Voilà exactement ce quoi nous songions, l’autre soir, devant notre petite lucarne. Avouons que les moments d’allégresses télévisuelles sont trop rares pour les passer sous silence. Comme nous tous, vous avez donc vu Marine Le Pen se ridiculiser – c’est peu dire – à la télévision. Ne tournons pas autour du pot: aviez-vous déjà assisté à semblable scène? Et aviez-vous déjà vu fifille-nous-voilà dans une posture aussi grotesque, limite bouffonne? Dans l’émission Des Paroles et des Actes, sur France 2, l’héritière de papa-nous-voilà de Montretout a joué la fidèle «semi-démente» du clan, n’utilisant jamais sa «bonne moitié», pour, finalement, refuser l’opportunité d’un vrai face-à-face avec un adversaire et pas n’importe lequel: Jean-Luc Mélenchon. Pas au mieux de sa forme, Le Pen, qui n’a toujours pas compris que la politique, en certaines heures, était une chose trop sérieuse pour vouloir jouer dans la cour des grands. Car à ce petit jeu-là, pardonnez-nous, Jean-Luc Mélenchon ne boxe décidément pas dans la même catégorie. Qui en doute désormais?