dimanche 10 juillet 2011

Tour : quand Jérémy Roy raconte lui-même « le coup de la panne »…

Depuis Saint-Flour (Cantal).
Comment résister au bonheur de l’anecdote. Surtout celle-là. Le coureur français Jérémy Roy, l’un des talents de la FDJ de Marc Madiot, tient chronique sur le site internet de l’Equipe. Quotidiennement, ses petits billets regorgent d’histoires drolatiques ou émouvantes et racontent sous une autre forme la vie des coureurs du Tour...
La dernière chronique postée date de Super-Besse, où les coureurs arrivaient samedi soir au terme d’une superbe étape. Jérémy Roy, qui ne manque pas d’humour, prévient ainsi ses lecteurs: «Certains sportifs se font parfois prier pour descendre de leur bus. Ce soir, à l'arrivée à Super-Besse, j'aurais donné cher pour pouvoir monter dans celui de notre équipe.» Et il précise sa pensée en ces termes: «Quand on passe la ligne, il y a toujours un assistant qui nous explique où est le bus... Et aujourd'hui, j'entends : ‘’A 300 m, après le bus RadioShack’’. Donc j'avance, je vois le clan RadioShack, puis ... rien. Ou plutôt, mes coéquipiers entassés sous un abribus en train de se changer tant bien que mal...»

Incident rare: le bus de la FDJ était en rade… Et ce n’était pas la première fois, puisqu’il avait déjà dû subir un dépannage lors de l’étape de Lisieux. Rebelote. Cette fois, le mastodonte de haute-technologie, avec tout le confort moderne pour cyclistes en transfert, avec ses douches, ses toilettes, son réfrigérateur, son micro-ondes et sa machine à café, a rendu l’âme à 5 kilomètres de l'arrivée à Super-Besse. Roy explique les conséquences pour les coureurs, peu habitués désormais à ces cas de figure: «Au final, c'était douche au gant sous le regard de spectateurs qui semblaient bien heureux de pouvoir photographier ces moments d'intimité. » Les vieux suiveurs du Tour, qui ont connu l’avant-gigantisme, le savent: c’était jadis un spectacle très habituel… Mais Roy a finalement peu apprécié: «De mon côté, je me sentais un peu comme une bête de cirque.»
Anquetil, Merckx et Hinault étaient-ils des bêtes de cirque?

Le coureur poursuit légitimement ses explications, signes d'une autre époque: «Plus que dans nulle autre course, on passe beaucoup dans le bus de l'équipe... En trois semaines, nous aurons plus de 2.000 km de transfert entre hôtels et courses, avec parfois deux heures de trajet le matin ou le soir. Ces trajets sont l'occasion de préparer sérieusement la stratégie de course ou de se vanner comme des idiots.»
Au passage, nous avons le plaisir d’apprendre que les consoles de jeu dans le bus sont interdites par Marc Madiot. Par contre, un écran de télévision permet aux étourdis d’assister à la rediffusion de la course du jour. Comme l’avoue Jérémy Roy: «Ca nous maintient au courant de ce qui se passe, surtout quand on est loin des premières places…»

(A plus tard…)

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