vendredi 24 juillet 2009

L’étonnant mea culpa de Carlos Sastre…

Le vainqueur du Tour 2008, l’Espagnol Carlos Sastre, 34 ans, s'est livré à une surprenante confession ce soir, non pas lors d’une conférence de presse comme il est de coutume, mais dans un communiqué diffusé auprès des suiveurs, reconnaissant en termes touchants avoir été injuste et maladroit envers la presse et ses coéquipiers. « Je veux demander publiquement des excuses, indépendamment de celles que j'ai déjà demandées en privé, aux professionnels de l'information, à mes coéquipiers et à tous mes supporteurs que j'ai pu choquer. »

Soyons précis. Sastre a décidé de s'excuser auprès de tous... sauf auprès des organisateurs du Tour, auxquels il continue manifestement de reprocher de ne pas lui témoigner le respect dû à un vainqueur sortant (ce qui, entre nous, n’est pas totalement faux).

L'Espagnol, plutôt touchant, explique que « ce n'est pas la sagesse qui m'amène à m'excuser mais la conscience de mes propres erreurs ». Et il ajoute : « Depuis le début du Tour, quelque chose n'allait pas. Et j'ai commis l'erreur de m'enfermer en moi-même et de faire porter aux autres mon malaise. J'ai aussi commis l'erreur de m'adresser aux médias lors de la conférence de presse de mon équipe lors de la deuxième journée de repos (lundi) et de proférer quelques opinions peu opportunes. »

De deux choses l’une. Ou Sastre tente de chasser quelques démons très personnels, après ce Tour raté, et il se confesse non sans émotion, prenant le risque d'une introspection rare. Ou les responsables de son équipe (son sponsor par exemple ?), irrités par ses résultats depuis trois semaines, l'ont contraint et forcé à réviser sa position, qui, de fait, avait pu isoler l’équipe Cervelo au sein du peloton…

Ce n'est pas tout. Sastre va encore plus loin dans l’auto-flagellation : « J'ai commis l'erreur de généraliser mes critiques, alors que tous les journalistes, comme tous les cyclistes, ne sont pas à mettre dans le même sac. Beaucoup de journalistes m'ont souvent traité correctement, voire excellemment, notamment lors de ma victoire sur le Tour 2008. De même, je ne crois pas non plus que mon attitude envers mes coéquipiers et le personnel de l'équipe ait été la bonne, parce qu'ils se sont efforcés de m'aider, tandis que je n'ai pas toujours été ouvert pour recevoir cette aide. J'espère avoir appris de cette situation pour qu'elle ne se reproduise pas dans l'avenir… »

Situation rare, celle de voir un sportif se mettre à ce point à nu...

A plus tard…

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