mercredi 8 juillet 2009

Les silences de Richard Virenque

Il avait les joues bouffies et les yeux gonflés : brève rencontre ce matin avec Richard Virenque, au Suite-Hôtel de Montpellier, endroit sophistiqué d’ordinaire réservé aux cadres supérieurs en visite de confort, envahit cette fois par des dizaines de suiveurs plutôt bien traités… Rassurez-vous chers internautes, nous n'étions parmi eux que par accident de parcours : nous n'avons ni les mêmes valeurs ni les mêmes budgets (heureusement, c'est carrément indécent).

L’ancienne vedette de l’équipe Festina, ex-roi des petits pois et de l’esbroufe volontaire, amoureux des caméras et des flashs, vedette du procès de Lille et auteur des aveux que l’on sait devant le président du tribunal, me demande :
-Au fait, ce n’est pas toi qui a écris le livre de Laurent Fignon ?
-Si. Mon nom figure même en page 3 du livre.
-Je ne l’ai pas encore lu.

Silence de circonstance dans l’espace dévolu au petit-dej’. Pas loin, l’ancien coureur Sean Kelly vient de poser sa tasse de thé. Puis Richard Virenque reprend :
-Et vous parlez de moi, dans ce livre ?
-Non. Je ne sais même pas si ton nom est cité.
-Ah… mais pourquoi ?
-Parce que Laurent Fignon y parle essentiellement de sa carrière et qu’il t’a finalement assez peu croisé.
-Et…
-Quoi ?
-Il parle de ses préparations ?
-Je te vois venir. Evidemment qu’il en parle. Mais au fond assez peu, car ce n’est pas l’essentiel du livre. Il raconte ce que chacun sait. Qu’il prenait des amphétamines pendant les critériums ou les courses où il n’y avait pas de contrôle. Et qu’il prenait aussi un peu de cortisone pour certains rendez-vous, mais vraiment très peu au regard de ce que pouvaient faire certains. Enfin tu connais ça par cœur…
-Hum... (Sourire crispé.)

Nouveau silence. Plus pesant cette fois. Un pain au chocolat englouti, je reprends la conversation. Non sans esprit de provocation. Juste pour voir sa réaction, j’énonce :
-Tiens, j’ai eu Bruno Roussel (son ancien directeur sportif chez Festina, NDLR) au téléphone samedi dernier, quand on était à Monaco. Il me dit qu’il est un peu écoeuré par le retour d’Armstrong, par les retrouvailles entre la Société du Tour et l’Union cycliste international (UCI), il sent que les volontés de lutter vraiment contre les mafias du dopage s'estompent de nouveau… Au fait, tu sais qu’il attend toujours des nouvelles de toi. Depuis dix ans...
-Et alors !
-Rien. C’était juste pour te dire que Bruno Roussel existe toujours et que c’est un homme formidable, qui mérite d’être connu. J'ai la chance d'être son ami et je ne le cache.

Les yeux dans le vague, Richard Virenque prend le même ascenseur que moi. Le silence devient définitif. Je descends au deuxième étage. Lui poursuit son trajet. Ce soir, nous ne sommes pas dans le même hôtel.

A plus tard…

7 commentaires:

  1. Malgré le dopage, je suis et je resterai toujours un fan de cyclisme. Malgré le dopage, j'ai toujours regardé le tour de france à la télé. Mais, compte tenu des circonstances actuelles (retour d'Armstong, embrassades ASO/UCI) j'ai décidé de ne pas le regarder et de le suivre par le biais de ce blog. Et franchement, JE ME REGALE! J'aurais tellement aimé voir la tête de Virenque après cet affront ! Bravo en tous cas pour ces articles qui changent de l'hyprocrisie de France 2. J'attends la suite avec impatience!

    Vincent

    RépondreSupprimer
  2. Bravo à Thomas Voeckler et à son directeur sportif, Jean-René Bernaudeau.
    Ce soir oublions un peu Amstrong, le dopage ...
    Un petit coup de fraîcheur !

    Merci pour ce blog

    RépondreSupprimer
  3. Coup de fraîcheur et de propreté !
    Bravo à Voeckler, magistral stratège dans les derniers kilomètres.

    RépondreSupprimer
  4. Le tour de France restera toujours le tour de France ! Néanmoins, l'ombre de la tricherie est toujours là mais j'apprécié la victoire de Voeckler et de son manager, Jean René Bernaudeau qui n'a jamais mâché ses mots sur les tricheurs !
    Amstrong ou Virenque, c'est du pareil au même, Mr Virenque devrait être un plus modeste dans ces commentaires sur les radios comme sur les TV.
    Je regrette, qu'aujourd'hui, que cette personne soit encore considéré comme consultant alors qu'il n'est qu'un vulgaire tricheur appaté par les gains financiers.

    RépondreSupprimer
  5. Bruno Roussel a en effet l'air d'être quelqu'un qui a beaucoup souffert de la situation chez Festina. Depuis, je crois savoir que c'est un type bien, qui fait d'ailleurs des conférences contre le dopage. Le cyclisme n'aurait-il pas besoin d'hommes comme lui, plutôt que tous ces croulants qui croquent dans le même gateau depuis si longtemps ?

    RépondreSupprimer
  6. CoMMENT un tricheur comme Virenque peut etre embaucher sur eurosport pour commenter
    c'est une honte
    il est bete , mais ca tout le monde le sait , alors pourquoi payer ce mec qui ne vaut rien
    je pense qu'il doit coucher pour avoir le job
    en tout ca , moi je regarde la 2 ,pour pas voir et entendre ce mec

    RépondreSupprimer
  7. salut je suis un spécialiste "un coureuer vélo" virenque a été la victime de toute un environemnt et de toute une génération il a payé seul la facture alors que riis,zabel,vinocourov,et méme pantani en été en plein dopage dans les années 90 méme toute un pleuton la preuve l'affaire puerto, et le procé ferrari ...etc . donc faut pas dire qu'il est un tricheur tous les meilleur de cyclisme ont trichés et on avoués trop tard a l'exemple de riis, et zabel mais bon maintenant c'est devenu facile puisque virenque a mené seul en plein scandal de l'affaire festina alors que ce n'été pas sa faute ça été la faute de toute un génération et l'apreuve ses resultat depuis le tour 2000,2001,2002,2003,2004 en prouvé qu'il fait parti des meilleurs du tour sans triché!

    RépondreSupprimer